EDITO

Elle monte !

Les régions d’Outre-mer, essentiellement des îles, sont en première ligne face aux changements climatiques.

L’eau monte avec la fonte des glaciers, mais les tempêtes, les tremblements de terre, les tsunamis, les inondations fragilisent les traits de côtes sableux ou argileux.

« Quand la terre est rouge comme ça, la falaise est fragile et tombe à la mer », nous dit un habitant du quartier de Bovis-Bélair, à Petit-Bourg, en Guadeloupe. C’est le même type de terre argileuse souvent gorgée d’eau qui composait la falaise à Sainte-Marie de Capesterre Belle-Eau. Ici, comme là, il a fallu déloger les habitants, casser les maisons, grillager les bords de falaises avant d’aménager un point de vue ou un espace vert…

Car, ces sites sont perdus à tout jamais pour l’habitat. Ils sont dangereux.

Partout dans nos îles, le même problème amène les autorités à songer à déménager les quartiers de bord de mer, à installer les bâtiments administratifs plus loin dans les terres… comme au Prêcheur, en Martinique.

Tout ceci ne se fait pas sans causer, souvent, de véritables drames car il faut abandonner la maison familiale, un quartier où l’on a toujours vécu, aller ailleurs, perdre ses racines.

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